Le sens au travail est devenu indispensable pour de nombreux travailleurs. On le retrouve davantage dans des métiers « passion » ou bien encore « réalistes ». Le métier d’agriculteur combine souvent les 2. Pourtant face à la réalité, le travail empêché, la charge administrative, l’inflation… les agriculteurs sont exposés à des contraintes qui ne cessent d’augmenter.
Que recherche-t-on dans le travail ?
La société actuelle nous vend le travail comme une clé de la réussite et du bonheur. Un sentiment d’obligation d’épanouissement est de plus en plus présent. Bien qu’il puisse procurer du bonheur et que l’on puisse s’épanouir sur son lieu de travail, il ne faut pas que cela en devienne une quête absolue. En effet, cela aurait un effet néfaste de tout attendre du travail. Celui-ci doit rester un juste équilibre. La question du sens au travail est centrale aujourd’hui et les risques psychosociaux se développent notamment quand les salariés sont en conflits avec leurs propres valeurs et ne retrouvent pas de sens dans la tâche qu’ils accomplissent.
Il est important de pouvoir faire un temps de pause pour savoir quelle place donner à son travail, ce qu’il nous procure, ce que l’on recherche à travers lui. La crise du Covid-19 a rebattu les cartes et les changements de carrière sont nombreux et possibles. C’est peut-être l’occasion de réaliser un bilan de compétences pour vous, pour savoir ce que vous souhaitez. Avec ou sans notre aide, n’hésitez pas à appuyer sur le bouton pause de votre vie pour savoir ce que vous désirez.
Quel métier est fait pour moi ?
Comme nous venons de le voir, nous avons tous envie d’avoir le sourire en allant au travail, d’aimer ce que l’on fait, d’avoir d’agréables relations. L’ensemble de ces liens nous apportent un sentiment d’appartenance sociale, de la reconnaissance et peut favoriser notre estime de nous-même. Nous sommes tous des êtres différents qui n’avons pas les mêmes besoins. Certains modèles en psychologie du travail, nous permette d’identifier nos profils. Il y a le RIASEC, un acronyme qui nous en dit un peu plus sur qui nous sommes :
- Réaliste : besoin d’être impliqué physiquement dans ce qu’il fait.
- Investigateur : habité par une soif de connaissances et de savoir.
- Artistique : souhaite exprimer ses émotions ou pensées à travers des formes d’art.
- Social : attiré par les activités favorisant le contact avec les autres, particulièrement dans le but de les aider.
- Entreprenant : aime avoir des responsabilités, surmonter des défis dans l’espoir de se hisser au sommet.
- Conventionnel : désire respecter les normes, consignes et règles, ordonné et précis.
Dans les bilans de compétences, il y a plusieurs tests qui nous permettent de découvrir un peu plus notre profil, nos intérêts professionnels, puis les échanges avec les consultants nous aiguillent sur nos besoins. En fonction de qui l’on est, la recherche du sens au travail est plus ou moins importante. Si l’on revient au métier d’agriculteur, il y a un côté très réaliste dans leur travail. Ils s’impliquent physiquement et voient le résultat de leurs travail. Ils reviennent à des besoins primaires de travailler pour subvenir à leur besoin et aux besoins vitaux d’une population. Alors quand pour diverses raisons ils n’arrivent plus à exercer leur métier tout bascule.
Et les agriculteurs dans tout ça ?
En effet, les agriculteurs sont toujours l’une des professions les plus exposés au suicide au travail. La vie privée étant très imbriquée dans leur quotidien professionnel. Au fur et à mesure des années, maintenir une exploitation agricole à flot est devenue de plus en plus compliqués. Effectivement, les contraintes administratives augmentent, les subventions sont difficiles à obtenir, les délais de remboursement face aux catastrophes écologiques sont longs, les normes ne sont pas toutes respectées de la même manière en Europe… La liste des revendications est importante. Loin de l’aspect politique que nous pourrions ressentir ici, c’est l’empêchement de pouvoir réaliser un travail que l’ensemble de la population trouve utile. Cette incompréhension, ces contraintes dépassent aujourd’hui les bénéfices qu’ils retirent de leur travail les mettant en situation de crise. Il semble obligatoire à ce jour, retrouver un équilibre dans les balances contraintes/ressources du travail.